vendredi 18 mai 2012

FUKUSHIMA

Il y a deux ans, pour mon travail, j’ai eu l’occasion de me rendre en Ukraine dans une petite ville près de Tchernobyl.  Là, on m’a montré avec fierté le dispositif qui avait sauvé le village de la catastrophe : une chapelle avec des cierges.

Quand on voit ça, on se sent remis à sa place de poussière humaine.

En France, ce sont nos braves douaniers qui sont parvenus à contenir le nuage lequel, d’une civilité forçant l’admiration pour un nuage qu’on n’aurait pas soupçonné d’être aussi intelligent, est resté sagement, nous a-t-on raconté sans rire, aux frontières de notre beau pays.

 Alors que la moitié du Monde a failli être rayé de la carte et n’a pu être sauvé que par le sacrifice de milliers de « liquidateurs » qu’on a envoyés au casse-pipe, nous avons avec enthousiasme continué à scier la branche sur laquelle nous sommes assis. 

 Aujourd'hui, la situation à Fukushima est hors de contrôle. 

 Le Japon connait actuellement une vague de secousses sismiques de forte et moyenne amplitude et tous les signes connus qui précèdent la grande catastrophe séculaire, laquelle a déjà quelques décades de retard et qui compte tenu de l’énergie accumulée risque d’être d’anthologie, ont d’ores et déjà été observés par les scientifiques nippons. 

 Même sans être scientifique de nombreux phénomènes déjà répertoriés lors des précédents "big one" séculaires sont constatés un peu partout par la population. L'augmentation de la température terrestre fait que certaines rivières sont littéralement noires d'anguilles, que le mont Fuji n'a plus de neige et que les douves autour du palais impérial grouillent d'une espèce de grenouille d'ordinaire exceptionnellement rare tandis que des phénomènes visuels bizarres dans le ciel sont reportés de tous les coins du pays. 

Ces informations relayées par une épouse Japonaise qui suit de près l’évolution, ne me permettent pas de sombrer dans l’autisme rassurant dans lequel nous plongent par leur mutisme nos braves médias. J’ai suivi récemment un reportage sur la chaine allemande ZDF qui fait le bilan de la situation. 

 Si le bâtiment du réacteur numéro 4 déjà fortement endommagé s’effondre suite à un tremblement de terre, lequel selon les experts les plus optimistes a 75% de chances de se produire de manière imminente, les 264 tonnes de combustible qui y sont entreposées s’enflammeront tuant instantanément toute forme de vie dans un rayon important. L’ensemble du site, soit six réacteurs et un total de 6400 tonnes de combustible nucléaire à l’air libre serait alors hors de contrôle. 

Si je vous dis que Tchernobyl ce n’était « que » 50 tonnes qui ont été envoyées dans les airs vous aurez compris la situation.

1 commentaire:

  1. Bonjour. Depuis cet article, as-tu d'autres informations ?

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